Orano a récemment annoncé avoir déposé une demande d’arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, initiant ainsi une deuxième procédure d’arbitrage contre l’État du Niger. Cette décision découle de la tentative d’Orano de protéger ses propres intérêts par des moyens légaux après avoir perdu le contrôle opérationnel de SOMA R, l’exploitant de la mine d’uranium d’Arlit. Orano détient 63,4% du capital de SOMA R, tandis que la société nationale nigérienne d’actifs miniers SOPAMIN détient les parts restantes. Olano a déclaré qu’après plusieurs tentatives infructueuses pour résoudre le différend à l’amiable, cet arbitrage était son dernier recours.
Olano a souligné que l’obstruction du gouvernement nigérien à la commercialisation de la production d’uranium et la suppression des droits d’achat d’Orano ont non seulement aggravé la situation financière de SOMA R, mais ont également causé des pertes importantes à Orano. Orano envisage de demander réparation au gouvernement nigérien pour ses pertes et de faire valoir ses droits sur le stock correspondant à la production de SOMA R. Auparavant, Orano avait déposé le 20 décembre une demande d’arbitrage préliminaire auprès du Niger, demandant la révocation de son permis d’exploitation minière pour le projet Imuraren.
Depuis le coup d’État au Niger en juillet 2023, SOMA R est confrontée à des difficultés financières et n’a pas pu reprendre ses ventes d’uranium. En novembre, le conseil d’administration de SOMA R a décidé de suspendre les dépenses liées aux activités de production afin de donner la priorité au paiement des salaires, mais les représentants de SOPAMIN se sont abstenus et la mise en œuvre de la résolution a été bloquée. Arlit est la seule mine d’uranium actuellement exploitée par Orano au Niger, et cet arbitrage aura un impact significatif sur l’activité d’extraction d’uranium d’Orano au Niger.
Il convient de noter que l’année dernière, le gouvernement nigérien a également révoqué la licence d’exploitation du gisement d’Imuraren SA, filiale d’Orano, ainsi que les droits miniers de la société canadienne GoviEx Uranium dans le projet d’uranium de Maduela. Cependant, le gouvernement nigérien continue de soutenir le développement de la mine d’uranium de Dasa par Global Atomic. Orano a exprimé ses profonds regrets face à la position du gouvernement nigérien, qui, selon elle, constitue un coup dur pour les employés de ses filiales minières et les communautés locales.