China North Industries Corporation relève une offre pour l’acquisition d’une mine de cuivre congolaise, cherchant à sortir de l’impasse de la transaction

China North Industries Group Corp. (Norinco) a ajusté son offre pour les actifs de cuivre et de cobalt de la société congolaise Chemaf SA, essayant de parvenir à un accord en augmentant la participation du gouvernement congolais, selon deux personnes proches du dossier. Cette décision vise à résoudre un accord bloqué en raison de l’implication de la société minière d’État congolaise Gécamines.

Norinco a proposé d’acquérir les mines Mutoshi et Etoile de Chemaf pour 1,4 milliard de dollars en juin 2023, mais la Gécamines a ensuite soumis une offre concurrente, bloquant l’accord. En outre, l’opposition des responsables américains au contrôle de la ceinture de cuivre d’Afrique centrale par la Chine complique encore davantage l’accord.

Des sources ont indiqué que Norinco proposait d’augmenter la participation du gouvernement de la RDC dans Chemaf de 5 % à 15 % actuellement sans aucun coût supplémentaire, mais les détails spécifiques doivent être déterminés par le biais de négociations. La proposition a été soumise au gouvernement congolais par Chemaf au nom de Norinco le mois dernier et est toujours en discussion.

NORINCO a également déclaré qu’elle pourrait envisager une structure d’actionnariat flexible à l’avenir, à condition qu’elle conserve une participation majoritaire. En outre, la société a proposé d’offrir au gouvernement congolais une part des métaux produits par Chemaf proportionnellement à sa participation, à l’instar de l’accord existant entre la Gécamines et China Molybdenum Co. (CMOC).

NORINCO s’est engagé à payer environ 900 millions de dollars pour les actifs de Chemaf, y compris l’extinction de la dette, et à fournir 500 millions de dollars supplémentaires pour achever les projets d’expansion des mines Etoile et Mutoshi. La société possède actuellement les mines Comica et Lamikal au Congo.

La Gécamines détient le bail de la mine Mutoshi de Chemaf et l’accord Norinco ne peut pas se concrétiser sans son approbation. Le président de la Gécamines, Robert Lukama, avait précédemment déclaré que son offre pour les actifs de Chemaf était d’environ 1 million de dollars et avait refusé d’approuver l’accord avec Norinco.

Dans une lettre adressée à la Gécamines, Chemaf accuse cette dernière d’avoir délibérément entravé le processus de vente et de ne pas avoir fait d’offre compétitive. La lettre soulignait que tout acheteur devrait rembourser environ 920 millions de dollars de dette et s’engager à investir 500 millions de dollars dans le développement de la mine, ce qui est conforme à la proposition de Norinco.

Les créanciers de Chemaf, dont Trafigura, First Bank et Trade Development Bank, n’ont pas reçu de remboursements depuis 18 mois et souhaitent que l’accord soit conclu rapidement. La proposition de Norinco fournirait environ 920 millions de dollars de financement immédiat aux créanciers de Chemaf, aux créanciers commerciaux et aux autres parties prenantes.

Malgré l’obstruction de la Gécamines et la pression politique extérieure sur la transaction, Norinco a tenté de sortir de l’impasse en augmentant le ratio de participation du gouvernement congolais et en offrant plus d’avantages. Le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, avait précédemment déclaré que le gouvernement travaillait à la conclusion de l’accord, mais n’a pas encore commenté les derniers développements.