Le minerai de fer de Belinga au Gabon est encore au stade de l’exploration

Le ministre gabonais des Mines, Nambe, a récemment déclaré que le minerai de fer de Belinga était encore en phase d’exploration, avec des progrès de forage compris entre 30 et 50% et 11 000 tonnes de minerai de fer expédiées en 2023 pour analyse de la teneur du minerai. Nan a souligné que le développement du minerai de fer de Belinga ne peut être séparé du soutien à des projets d’infrastructure globaux tels que les chemins de fer, les ports et les centrales hydroélectriques. Le président Nguema y attache une grande importance et recherche des solutions financières et techniques.

En ce qui concerne le choix du site du projet portuaire, Nan a déclaré que le port d’Ovendo est presque saturé et que le tirant d’eau ne peut pas répondre aux conditions d’amarrage des navires de gros tonnage ; il y a un parc national près de Port-Gentil, qui présente de nombreuses restrictions naturelles ; et le retour sur investissement à Cocoa Beach n’est pas idéal. Mayomba a été choisi pour construire le port en eau profonde et le terminal ferroviaire, premièrement, pour répondre aux besoins de transport de la mine de fer de Belinga, de la mine de fer de Banyaka, de la mine de fer de Milingi et de la mine de phosphate de Nyanga le long du tracé ; deuxièmement, cela peut minimiser l’impact sur l’environnement naturel ; troisièmement, le projet créera un grand nombre d’emplois et favorisera le développement économique et social des villes situées le long du tracé. Concernant la sélection du site du projet de centrale hydroélectrique, Nan a déclaré qu’il n’y a actuellement aucune centrale hydroélectrique dans la province d’Ogowe-Iwendo. Afin d’accompagner le développement du centre du Gabon, une centrale hydroélectrique d’une capacité installée de 600 mégawatts est envisagée à Bouvet pour répondre au traitement local de tous les minerais du Gabon et aux besoins en électricité des habitants.

En ce qui concerne le financement du projet, Nan a déclaré que le Gabon est riche en ressources en minerai de manganèse et en minerai de fer, avec un volume de transport annuel estimé à près de 100 millions de tonnes, et que 60 millions de tonnes suffisent pour soutenir le projet. Le budget budgétaire national ne peut pas financer des projets d’infrastructures complets, mais la rentabilité et le financement à long terme des projets ne sont pas incompatibles. La clé réside dans la construction simultanée des infrastructures. Les revenus miniers représentent actuellement 6 % du PIB et l’objectif du gouvernement est de les augmenter à 15 % d’ici 2040. Si l’on inclut la transformation locale du minerai, ils pourraient atteindre un tiers du PIB.