La junte militaire nigérienne a contesté la décision de la compagnie nucléaire française Orano d’arrêter la production d’uranium dans sa mine de Saumaire, selon un document du partenaire gouvernemental de la compagnie nucléaire française consulté par l’AFP vendredi. Orano a annoncé en octobre qu’il cesserait sa production en raison de conditions d’exploitation de plus en plus difficiles et de problèmes financiers.
La société d’État nigériane Sopamin, qui détient une participation dans la Somair avec Orano, a déclaré ne pas avoir été consultée. Bien que Sopamin soit coactionnaire, elle n’a pas été consultée lorsque la société a pris la décision dramatique d’arrêter la production qu’elle exploite dans le nord du pays depuis un demi-siècle, a déclaré la société dans le dossier. La Sopamin a déploré que la décision manquait de transparence et violait une série de principes et de pratiques nécessaires à la gouvernance et à l’engagement des parties prenantes.
La décision d’Olano fait suite à la fermeture des frontières avec le Niger et le Bénin, qui a laissé bloquées 1 050 tonnes de concentré d’uranium dans les stocks de 2023 et 2024. Olano estime que l’uranium bloqué vaut 300 millions d’euros (324 millions de dollars), soit près de la moitié de la production annuelle moyenne de la mine. Olano a déclaré avoir envisagé diverses options, notamment le transport aérien de l’uranium via la Namibie, mais en vain.