Le secteur énergétique africain connaît un boom d’investissement majeur. Les dépenses d’investissement dans le pétrole et le gaz en Afrique devraient atteindre 47 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 23 % par rapport à l’année dernière, et devraient continuer à croître jusqu’à la fin de la décennie. Cette croissance remarquable est tirée non seulement par les pays producteurs de pétrole établis comme l’Angola et le Nigéria, mais aussi par les entreprises émergentes qui s’imposent dans le secteur.
Le Sénégal a produit du pétrole offshore pour la première fois cette année, tandis que la production de pétrole et de gaz du Ghana a augmenté après cinq ans de baisse. La Namibie, haut lieu de l’exploration, prévoit de forer plusieurs puits de pétrole offshore l’année prochaine et devrait devenir l’un des cinq premiers producteurs de pétrole en Afrique. L’activité de forage en Afrique a repris, avec un nombre record de puits forés cette année, ce qui en fait le leader mondial du forage de puits à fort impact, ce qui devrait augmenter considérablement les réserves totales.
Le gaz naturel est devenu une opportunité clé dans le secteur énergétique africain. L’Afrique dispose de près de 18 000 milliards de mètres cubes de réserves, essentielles à une transition énergétique équitable. Alors que la demande mondiale en ressources propres augmente, le développement du gaz naturel en Afrique attire beaucoup d’attention. Le champ gazier de Grand Tortuahmeim au Sénégal, dont la production devrait commencer l’année prochaine, montre comment des politiques favorables aux exploitants, la stabilité politique et de grandes réserves peuvent attirer des investissements étrangers importants.
En outre, le désinvestissement des grandes compagnies pétrolières et gazières a apporté des changements prometteurs au secteur pétrolier et gazier africain. Les pays d’Asie et du Moyen-Orient achètent davantage d’actifs, créant ainsi des opportunités pour les entreprises locales. Les grandes entreprises vendent des actifs matures et utilisent le capital pour investir dans de nouveaux domaines et installations, tandis que les entreprises indépendantes étrangères ou locales utilisent les actifs acquis pour se développer. Ce modèle est gagnant-gagnant pour l’environnement et l’économie, car les petites entreprises ont de fortes incitations à développer davantage et à réduire les émissions des champs existants.
La forte augmentation des investissements dans le secteur énergétique en Afrique est due aux changements de politique, à un rebond des dépenses d’investissement suite à la pandémie de COVID-19 et à la hausse de la demande mondiale en énergie. L’Afrique dispose d’une grande quantité de ressources inexploitées et est devenue le centre d’intérêt des investisseurs. À l’avenir, le secteur énergétique africain continuera d’attirer des investissements importants, créant des opportunités uniques pour les communautés locales, les entreprises autochtones et les compagnies pétrolières nationales d’autres continents.