Le gouvernement sud-africain a annoncé un investissement d’un milliard de rands (environ 54,27 millions de dollars américains) pour soutenir les véhicules à énergie nouvelle (NEV) et la fabrication de batteries afin d’accélérer la transformation de l’industrie automobile vers l’électrification. Le plan devrait attirer 30 milliards de rands d’investissements privés et aider l’Afrique du Sud à devenir un nouveau pôle de transport d’énergie. Malgré des politiques favorables, la transformation industrielle est toujours confrontée à des défis tels que l’approvisionnement en minéraux, les infrastructures et la demande du marché.
1. Opportunités pour l’industrie sud-africaine des véhicules à énergie nouvelle
L’Afrique du Sud est le plus grand centre de fabrication automobile d’Afrique subsaharienne, avec des bases de production pour des marques internationales telles que Toyota, Ford, Isuzu, Volkswagen et Mercedes-Benz. Cependant, la fabrication automobile actuelle est encore dominée par les moteurs à combustion interne (ICE). Face à la vague mondiale de véhicules à énergie nouvelle, l’Afrique du Sud espère promouvoir la transformation de l’industrie grâce à des incitations politiques et des conseils en matière d’investissement.
Le Livre blanc sur les véhicules électriques (2023) publié par le gouvernement fixe l’objectif de parvenir à la coexistence de véhicules à énergie nouvelle et de véhicules à carburant traditionnel d’ici 2035. Cet investissement d’un milliard de rands est une étape importante pour l’Afrique du Sud pour faire progresser cette stratégie. Axe d’investissement : Soutenir la fabrication locale de véhicules à énergie nouvelle (VEN), y compris les véhicules électriques (VE) et les véhicules hybrides (VEH) ; développer l’industrie de fabrication de batteries, utiliser les ressources minérales locales telles que le lithium, le cuivre et le cobalt pour former une chaîne d’approvisionnement complète ; améliorer la compétitivité de l’industrie manufacturière, optimiser les processus de production et promouvoir la fabrication intelligente.
Résultats attendus : Attirer 30 milliards de rands d’investissements privés pour stimuler la modernisation industrielle ; promouvoir l’Afrique du Sud pour qu’elle devienne le centre africain de fabrication et d’exportation de véhicules à énergie nouvelle ; améliorer la compétitivité mondiale de l’industrie automobile locale.
2. Principaux défis
Malgré un soutien politique accru, l’industrie sud-africaine des véhicules à énergie nouvelle doit encore faire face à l’incertitude des chaînes d’approvisionnement en minéraux clés. L’Afrique du Sud est riche en minéraux essentiels tels que le cuivre, le lithium et le cobalt. Ces ressources sont au cœur de la production de batteries pour véhicules à énergie nouvelle. Cependant, l’intégration de la chaîne d’approvisionnement n’est pas encore achevée. L’utilisation efficace des ressources minérales et la mise en place de capacités locales de fabrication de batteries nécessitent encore des efforts conjoints de la part du gouvernement et des entreprises.
Plan de réponse
Le gouvernement devrait formuler une « stratégie de développement des minéraux clés » pour attirer les investissements miniers, améliorer les capacités de traitement des minéraux et garantir une chaîne d’approvisionnement stable en matières premières.
Coopérer avec les entreprises internationales de batteries pour promouvoir la production locale de batteries en Afrique du Sud et réduire la dépendance aux batteries importées.
(2) Infrastructures inadéquates
Installations de recharge : Le nombre de bornes de recharge est insuffisant en Afrique du Sud et le réseau de recharge est sous-développé, ce qui affecte la promotion des véhicules à énergie nouvelle.
Alimentation électrique instable : la crise énergétique de l’Afrique du Sud n’est pas encore résolue et la popularité des nouveaux véhicules à énergie pourrait accroître la charge sur le réseau électrique.
Système de transport et de logistique : La production de véhicules à énergie nouvelle nécessite un nouveau réseau logistique, mais les routes, les ports et les systèmes de chaîne d’approvisionnement de l’Afrique du Sud doivent encore être optimisés.
Plan de réponse
Les gouvernements et les entreprises privées devraient accélérer la construction de nouveaux réseaux de recharge d’énergie et encourager les micro-réseaux solaires comme sources d’énergie de secours.
Développer la technologie des réseaux intelligents, promouvoir l’interaction véhicule-réseau (V2G) et optimiser l’allocation des ressources énergétiques.
(3) Demande du marché et acceptation des consommateurs
Actuellement, le marché sud-africain des véhicules à énergie nouvelle en est encore à ses débuts et l’acceptation des véhicules à énergie nouvelle par les consommateurs est faible, principalement affectée par les facteurs suivants :
Prix élevé : les véhicules à énergie nouvelle sont relativement chers et manquent de subventions, ce qui affecte la volonté d’achat des consommateurs. Angoisse de l’autonomie : le manque de bornes de recharge fait douter les consommateurs de l’autonomie des véhicules électriques.
Le marché des voitures d’occasion est immature : le système de circulation des voitures d’occasion pour les véhicules à énergie nouvelle n’est pas encore établi, ce qui affecte les décisions d’achat des consommateurs.
Plan de réponse
Le gouvernement peut introduire des subventions à l’achat de voitures et des incitations fiscales pour réduire le coût d’achat des véhicules à énergie nouvelle.
Les constructeurs automobiles peuvent proposer des services de location de batteries pour réduire la pression d’achat initiale des consommateurs.
Développer de nouveaux modèles de partage de véhicules énergétiques pour promouvoir l’acceptation du marché et améliorer l’expérience utilisateur.
3. L’impact à long terme de la transition vers les nouveaux véhicules énergétiques en Afrique du Sud
Promouvoir la modernisation industrielle : stimuler le développement des industries connexes telles que les pièces détachées, les logiciels et la fabrication intelligente, et créer des opportunités d’emploi. Attirer les constructeurs automobiles internationaux pour qu’ils établissent des bases d’exportation de véhicules à énergie nouvelle en Afrique du Sud et améliorent les capacités de fabrication de l’Afrique.
Promouvoir un développement vert et durable : réduire les émissions de carbone liées aux transports et améliorer la compétitivité économique verte de l’Afrique du Sud grâce à la combinaison de véhicules à énergie nouvelle et d’énergie propre. Accélérer l’intégration des énergies renouvelables (comme l’énergie solaire) et des nouveaux véhicules énergétiques pour optimiser l’efficacité de l’utilisation de l’énergie.
Améliorer la compétitivité du marché africain des véhicules à énergie nouvelle : l’Afrique du Sud devrait devenir le centre de fabrication de véhicules à énergie nouvelle de l’Afrique, stimuler le développement coordonné des industries des pays voisins et améliorer la compétitivité mondiale de l’ensemble du marché africain des véhicules à énergie nouvelle.