Le Nigéria prévoit de doubler la zone de culture du soja d’ici 2027 pour améliorer la sécurité alimentaire, réduire les importations, créer des emplois et augmenter le potentiel d’exportation du pays.
Le plan, mis en œuvre dans le cadre de la politique nationale de soja et du cadre stratégique récemment adopté, vise à étendre la zone de plantation actuelle de soja de moins d’un million d’hectares à 2 millions d’hectares. Selon Chemical Analyst News, l’expansion devrait augmenter la production de soja de 460 000 tonnes par an, ce qui atténue considérablement l’écart de production du pays.
Le Nigéria produit actuellement environ 1,35 million de tonnes de soja par an. Cependant, la demande intérieure de soja dépasse 2,7 millions de tonnes, tirée par la croissance des huiles comestibles, des aliments pour animaux et des industries de transformation industrielle.
Des déséquilibres de l’offre et de la demande intensifiés ont récemment forcé le Nigéria à reprendre l’importation de soja des États-Unis, une décision qui n’a pas été observée au cours des six dernières années, soulignant le besoin urgent d’atteindre l’autosuffisance dans ce secteur agricole clé.
Pour combler cet écart, la stratégie du gouvernement comprend des interventions à long terme telles que le développement d’excellentes variétés de semences, la gestion de la fertilité des sols, la mécanisation du climat intelligent, les services de vulgarisation, le soutien public aux agriculteurs, l’accès au marché et les partenariats public-privé.
En plus de répondre à la demande de produits alimentaires et de pétrole, le plan devrait générer environ 3,9 billions de livres sterling (2,55 milliards de dollars) en revenus annuels et 1 million d’emplois dans 22 États.
Surtout, le soja nigérian n’est pas OGM, ce qui les rend plus attrayants sur les marchés internationaux qui favorisent des sources durables et organiques.
En outre, le gouvernement prévoit non seulement d’exporter le soja brut, mais prévoit également d’augmenter la valeur ajoutée en favorisant la production d’huile de soja, de farine de soja, de tofu et d’isolat de protéines. Bien que le plan de mise en œuvre soit toujours en phase de rédaction, les parties prenantes du secteur agricole l’ont accueilli, la voyant comme une opportunité de changer le paysage et, espérons-le, de créer une économie de soja compétitive et durable au Nigéria.