Selon le communiqué officiel, le gouvernement militaire du Niger a terminé la nationalisation de la grande entreprise minière d’uranium Somair (sociétés de mines). Auparavant, Somair était exploité par la société française de carburant nucléaire Orano. Cette décision marque une escalade importante dans la détérioration des relations entre le Niger et son ancien pays colonial France.
Le ministère des mines du Niger a annoncé que l’État possédait désormais toute propriété de Somair et a révoqué la participation d’Orano à 63,4%. La décision a été publiée dans le communiqué officiel pour la sauvegarde des intérêts nationaux. Les tensions entre les deux parties ont continué de dégénérer depuis le renversement du coup d’État en juillet 2023 du président Mohammed Bazum. La décision du Niger de prendre le contrôle de Somair est la dernière étape d’une série d’initiatives d’aliénation de la France.
L’industrie minière de l’uranium est depuis longtemps la pierre angulaire des relations économiques de la France avec le Niger. Depuis les années 1970, la France a extrait les mines d’uranium au Niger via Orano (anciennement Areva) pour alimenter ses centrales nucléaires.
L’uranium a été l’un des principaux produits d’exportation du Niger, représentant 15 à 20% du total des revenus d’exportation ces dernières années. Cependant, le Niger n’a exporté aucun uranium en 2024 en raison de sanctions après le coup d’État 2023.
Malgré la suspension actuelle des exportations d’uranium, le Niger est toujours l’un des plus grands producteurs d’uranium au monde. En 2022, sa production d’uranium représente environ 5% du monde. La mine Somair peut à elle seule produire plus de 2 000 tonnes d’uranium par an.