La Zambie révèle que Manara, une société saoudienne, s’intéresse aux mines de cuivre

Le ministre zambien des Mines, Paul Kabuswe, a déclaré jeudi à Reuters que la société saoudienne Manara Minerals recherchait activement des projets d’exploitation de cuivre en Zambie pour y investir. Les discussions de mercredi ont eu lieu un jour après que Manara et le deuxième plus grand producteur de cuivre d’Afrique ont signé un protocole d’accord (MOU) en Arabie saoudite pour coopérer à l’exploration de nouveaux gisements minéraux. « Ils (Manara) sont intéressés mais nous ne savons pas encore quels actifs », a déclaré Kabuswe en marge d’une conférence minière à Riyad, ajoutant qu’un éventuel accord minier entre la Zambie et l’Arabie saoudite pourrait être annoncé cette année.

L’Arabie saoudite est l’une des nombreuses économies du Moyen-Orient qui cherchent à commercialiser des minéraux clés, notamment le cuivre et le lithium, dans le cadre de la stratégie du prince héritier Mohammed ben Salmane visant à diversifier l’économie en s’éloignant du pétrole. Manara, une coentreprise entre Saudi Arabian Mining Company et le Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite, est sur le point de conclure un accord pour acquérir une participation minoritaire dans les actifs de cuivre et de nickel de la société canadienne First Quantum Minerals en Zambie, a rapporté précédemment Reuters. First Quantum a également déclaré mercredi qu’elle évaluait les avantages potentiels de la vente d’une participation minoritaire en Zambie.

Concernant les discussions entre Manara et First Quantum, Kabuswe a déclaré que le gouvernement zambien en était conscient mais n’en connaissait pas les détails. Il a noté que le gouvernement zambien fait pression pour obtenir jusqu’à 30 pour cent de participation dans de nouveaux projets miniers dans un nouveau cycle de négociations et que malgré les sentiments mitigés parmi les investisseurs, cela n’a pas affecté leur volonté d’investir. Kabuswe a également révélé que la nouvelle unité de négoce de cuivre créée par le gouvernement zambien en collaboration avec le négociant suisse en matières premières Mercuria contribuerait à accroître les revenus miniers du gouvernement. Mercuria commercialisera du cuivre provenant de mines dans lesquelles le gouvernement détient une participation, la Zambie préférant calculer sa part des bénéfices en fonction de la production de métal plutôt que des dividendes en espèces. La Zambie vise à augmenter la production de ses mines de cuivre à environ 3 millions de tonnes d’ici une décennie. Il reste toutefois encore du travail à faire pour atteindre cet objectif, la production des mines de cuivre devant chuter à environ 698 000 tonnes en 2023, contre 763 000 tonnes il y a un an.