Les pays africains encouragent le développement de l’énergie solaire par le biais de mesures incitatives, d’appels d’offres et de coopération transfrontalière. De plus en plus de pays passent d’un tarif de rachat garanti à un modèle d’appel d’offres pour améliorer l’efficacité des projets et attirer les investissements. En outre, le comptage net et les incitations fiscales favorisent également la popularisation des énergies renouvelables, mais leur mise en œuvre reste confrontée à des défis.
1. État actuel du développement de l’énergie solaire en Afrique
L’Afrique est riche en ressources d’énergie solaire et les pays accélèrent la transition vers les énergies renouvelables et fixent des objectifs en matière de capacité solaire installée et de proportion d’énergie renouvelable. Toutefois, les progrès en matière de déploiement de l’énergie solaire ont été inégaux selon les pays en raison des difficultés liées aux cadres réglementaires et au financement des projets.
Actuellement, la politique africaine en matière d’énergie solaire couvre principalement les trois aspects suivants :
Mécanisme d’allocation des projets : transition du prix fixe de l’électricité (FiT) pour améliorer l’efficacité du marché ;
Net Metering : permet aux petits utilisateurs d’énergie solaire de réinjecter l’excédent d’électricité dans le réseau, mais sa promotion se heurte à des difficultés de mise en œuvre ;
Incitations fiscales : Il s’agit notamment d’exonérations de droits d’importation, d’avantages en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et d’exonérations de l’impôt sur les sociétés pour encourager les investissements dans l’énergie solaire.
2. Évolution des modèles d’allocation des projets solaires
Actuellement, les modèles d’allocation des projets d’énergie solaire en Afrique incluent principalement des appels d’offres et un prix fixe de l’électricité (FiT).
L’appel d’offres utilise les enchères pour attribuer des projets d’énergie solaire afin de réduire les prix de l’électricité et d’améliorer l’efficacité des investissements ; des pays comme l’Égypte, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont déjà adopté ce modèle ; Grâce aux appels d’offres internationaux, les investisseurs mondiaux sont attirés pour augmenter l’échelle des installations d’énergie solaire.
Les prix fixes de l’électricité (FiT) conviennent aux pays qui ont développé l’énergie solaire plus tôt, comme l’Afrique du Sud ; ce modèle offre des prix de l’électricité stables et attire les investissements, mais il est plus coûteux que le modèle d’enchères ; Certains pays réduisent progressivement le tarif de rachat et se tournent vers la concurrence fondée sur le marché.
Dans l’ensemble, l’Afrique passe d’un modèle de tarif préférentiel à un modèle d’enchères pour obtenir des prix de l’électricité plus bas et une plus grande attractivité des investissements.
3. Promotion et défis de la politique de facturation nette
Le comptage net permet aux petits utilisateurs d’énergie solaire de revendre l’excédent d’électricité au réseau, favorisant ainsi le développement des énergies renouvelables distribuées. Toutefois, les politiques varient d’un pays à l’autre : Maroc : Le comptage net est limité aux utilisateurs de haute tension et s’applique aux entreprises industrielles ; L’Afrique du Sud, le Zimbabwe, l’île Maurice et d’autres pays limitent les petits projets (5 kW à 500 kW) ; Le Ghana, le Kenya, le Sénégal et d’autres pays ont introduit le net metering, mais sa mise en œuvre a été lente. Les raisons incluent : l’exécution insuffisante des entreprises du réseau électrique ; structure complexe du marché de l’électricité ; et une faible transparence des politiques. À l’avenir, l’amélioration de l’infrastructure du réseau et le renforcement des capacités d’exécution seront la clé pour promouvoir le modèle de comptage net.
4. Les incitations financières et la coopération transfrontalière stimulent la croissance de l’énergie solaire
Pour attirer les investissements dans l’énergie solaire, de nombreux pays africains ont introduit des allégements fiscaux et des subventions financières :
Burkina Faso : 5 ans d’importation en franchise de droits de matériel solaire ;
Côte d’Ivoire : Réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les équipements solaires à 9 % ;
Égypte : les projets d’énergie solaire bénéficient de réductions des droits d’importation et d’avantages fiscaux
Nigéria : les producteurs indépendants d’énergie solaire (IPP) peuvent bénéficier d’une exonération fiscale de trois ans.
Par ailleurs, plusieurs projets de coopération internationale accélèrent également le développement de l’énergie solaire en Afrique :
Corridors d’énergie propre : promouvoir le commerce transfrontalier d’électricité en Afrique de l’Est et du Sud, en Afrique du Sud et en Afrique de l’Ouest ;
Global Energy Transfer FiT (GET FiT) : Soutenir le développement des énergies à faible émission de carbone en Afrique de l’Est ;
Scaling Solar : Dirigé par la Banque mondiale, il fournit un soutien au financement de l’énergie solaire à l’Éthiopie, au Sénégal et à d’autres pays.
Le projet de coopération transfrontalière fournit un financement, une technologie et un soutien politique pour aider les pays africains à déployer rapidement l’énergie solaire.
5. Perspectives d’avenir : Comment l’énergie solaire peut-elle se développer davantage en Afrique ?
Grâce à l’optimisation des politiques, aux progrès technologiques et aux flux de capitaux, le marché africain de l’énergie solaire devrait continuer à croître.
Cependant, pour parvenir à un développement durable, les questions clés suivantes doivent être abordées :
Améliorer la mise en œuvre des politiques : veiller à ce que les modèles d’enchères, la facturation nette et les incitations fiscales soient réellement mis en œuvre ;
Renforcer la coopération transfrontalière : améliorer l’interconnexion électrique régionale et promouvoir le partage de l’énergie ;
Introduire davantage d’investissements privés : Optimiser l’environnement financier pour inciter les entreprises à entrer sur le marché de l’énergie solaire ;
Promouvoir la construction de réseaux intelligents : améliorer la stabilité du réseau et augmenter la capacité d’absorption des énergies renouvelables.
On s’attend à ce que d’ici 2030, la capacité installée de production d’énergie solaire en Afrique augmente considérablement et joue un rôle important dans la transformation de la structure énergétique, la croissance économique et le développement durable.