L’Algérie, le Niger et le Nigéria ont signé à Alger trois accords clés pour accélérer la construction du gazoduc transsaharien (TSGP) devant relier les marchés européens d’ici 2025. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre algérien de l’Energie, Mohamed Alkab, du représentant du Niger, Sahabi Oumarou, et du représentant du Nigéria, Ekpericke Ekpo, qui ont approuvé une série de recommandations formulées par le comité technique d’experts pour accélérer la mise en œuvre de ce projet géant.
Selon l’accord, les trois pays promouvront conjointement la mise à jour de l’étude de faisabilité formulée par les trois sociétés pétrolières publiques. Cette décision marque le redémarrage du projet en 2022, depuis sa première approbation en 2009, compte tenu notamment de la forte croissance de la demande énergétique de l’Europe et de sa quête de diversification de son approvisionnement énergétique. La compagnie algérienne des hydrocarbures Sonatrach a indiqué que le premier contrat signé cette fois-ci porte sur la mise à jour de l’étude de faisabilité entre trois compagnies pétrolières et le bureau d’études, posant ainsi une base solide pour les travaux ultérieurs.
Le projet de gazoduc transsaharien s’étend sur plus de 4 000 kilomètres et devrait coûter environ 13 milliards d’euros. Il vise à transporter les ressources en gaz naturel de Warri, au Nigéria, à Hassilmer, en Algérie, via le Niger jusqu’au marché européen. Le gazoduc sera non seulement relié à l’Espagne via Medgaz et à l’Italie via Transmed, mais il est également prévu d’être connecté au futur gazoduc Galsi, élargissant ainsi encore sa couverture du marché européen. L’accord signé cette fois-ci détaille également le mécanisme de remboursement des dépenses liées au projet et les clauses de confidentialité des informations pour assurer le bon déroulement de la coopération.
Lors de la cérémonie de signature, les représentants des trois pays ont reconnu les résultats proposés par le Comité technique d’experts et ont évalué la mise en œuvre de la feuille de route convenue à Abuja, au Nigéria. La feuille de route fixe l’objectif d’achever la construction du pipeline dans un délai relativement court. Malgré un budget initial de 10 milliards de dollars, compte tenu de la complexité et de l’ampleur du projet, il est prévu que le pipeline soit entièrement achevé dans les trois prochaines années après avoir surmonté divers défis. La mise en œuvre réussie de ce projet favorisera non seulement la connectivité entre les plus grands producteurs de gaz naturel du continent africain, mais fournira également une source d’approvisionnement énergétique stable et diversifiée pour le marché européen.